L'Eglise aux 41 clochers - 100 ans de vie commune

toujours eu des difficultés. En 1928, les délé­ gués des paroisses acceptent «avec un cou­ rage héroïque une augmentation de cotisation d'un demi-centime par tête de population». On en était alors à 1 et. En 1944, le budget du synode passe de Fr. 2'900.- à Fr. 7'357.-. Après des années de discussion, la décision de taxer les paroisses selon leur capacité finan­ cière est prise, cela en 1948. En 1986, le budget du synode est de Fr. 709'530.-. Les grandes dépenses sont destinées aux activités des ministères spécialisés: l'animation de jeu­ nesse, la presse, le centre social, le centre de Sornetan, l'aumônerie des handicapés. A cela viennent s'ajouter des contributions aux dif­ férents groupements de l'Eglise. Les comptes et la liste des thèmes de réflexion sont comme les deux sondes qui permettent Renan une appréciation de la vitalité de l'Eglise ju- rassienne. La réflexion évite que le budget ne devienne qu'une question de fonctionnement. Et le budget empêche que la réflexion ne devienne qu'un étalage de belles intentions. Chaque fois qu'un débat a abouti, la réalisation du projet a exigé du synode un engage­ ment concret des paroisses. Au fil des années le synode jurassien a donné à l'Eglise une série d'instruments efficaces. Le synode jurassien et le synode cantonal Le dialogue entre les autorités du synode jurassien et le conseil synodal n'a pas été facile. Le Conseil synodal s'est fait représenter pour la première fois au synode jurassien en 1916 à Nods. Il lui a fallu trente ans pour prendre conscience de l'existence du synode officieux du Jura. Après un échange épistolaire, un peu vif entre les deux instances, il a été décidé en 1927 que le conseiller synodal jurassien assisterait aux séances du bureau permanent, avec voix consultative. C'est aussi l'année où le bureau permanent a émis un voeu: «L'élection du conseiller synodal du Jura devrait être faite par le synode d'arrondissement jurassien». Ainsi elle ne dépendrait plus du ver­ dict du synode cantonal. Cette proposition n'a pas pu être retenue, les synodes d'arrondissement étant des synodes officieux. L'amélioration des relations a permis la transformation de la députation jurassienne au synode cantonal en une fraction jurassienne, à côté des fractions théologiques des députés de langue allemande. Cette modification ne s'est pas faite sans résistance par ceux qui tenaient aux fractions théologiques. En 1951, le BSJ s'est entendu dire que les députés jurassiens «n'avaient pas encore 17

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